Argument
Quoi de mieux qu’une charade pour dévoiler le thème de cette nouvelle année ? Une devinette pour chercher, la chercher, cette logique qui nous mettra, encore et toujours, au travail.
Si vous vous êtes pris au jeu, vous aurez sans doute trouvé la réponse à cette dernière question : Que suis je ?
Hystérie.
Ce thème suscite de vives réactions : Quoi ! Encore l’hystérie ! C’est vu et revu !
Pourtant n’est-ce pas de sa rencontre que Freud inventa le dispositif analytique qui nous réunit dans tant de lieux. Aurions-nous donc fait le tour du sujet ? Impossible !
Comment est-ce possible alors même que dans les cures que l’analyste dirige, il y aura nécessité d’une entrée par l’hystérisation du discours du futur analysant ?
Comment est-ce possible lorsque l’on entend dire d’un patient qu’il est « H », le réduisant alors à cette lettre diagnostic, la première, continuant de faire résonner l’impuissance des savoirs devant la variété des expressions symptomatiques ?
Comment est-ce possible alors même que ce terme s’emploie pour épingler mouvements et réactions du monde, plus récemment un fait d’actualité fut décrit comme « hystérie nationale » ?
Hystérie, ce qui dérange, survient, interpelle, torpille.
Contrairement à d’autres mots, hystérie continue de traverser les siècles. Pourquoi un tel destin ? Désigne-t-il un certain rapport à la vérité ? Au désir ? À la jouissance ? Ou bien est-ce cette perpétuelle impression du « savon qui glisse » de ces mêmes mains qui voudraient tant le contenir ? Contention du savon(s).
L’hystérie pose question, l’hystérie questionne.
Nous reprendrons ses questions à partir de la logique structurale, de ses invariants et de ses particularités.
À la fin du film Jane B., Jane Birkin adresse à Agnès Varda ces quelques mots : « Même si on déballe tout, on ne dévoile pas grand chose ». Cette phrase n’attrape-t-elle pas un petit bout de ce glissant savon, de la feinte d’un déballage qui exposerait la division pour mieux se dérober et garder le voile sur…
Margot Pourrière,
Septembre 2023
Programme (21h-23h)
16 novembre : l’hystérie et ses sexuations / François Boisdon et Anne-Claire Lucas
14 décembre : beurk ! l’affect du dégoût / Margot Pourrière et Martin Rault
18 janvier : …mendiant l’Amour / Paloma Bouvarel et Émilie Maneuf
15 février : l’amour du père / Maïna Duchemin-Guibert et Francis Le Port
14 mars : l’universel hystérique / Céline Guégan-Casagrande et Alexandre Faure
11 avril : la femme à venir / David Bernard, Petra Merz et Christèle Guérin
Inscription sur HelloAsso (30€ pour les 6 soirées de travail)
Le séminaire se tiendra en présence à la Maison des Associations de Rennes ainsi que par visio-conférence sur Zoom. Le lien Zoom vous sera envoyé la semaine avant chaque soirée du séminaire.
- Date(s) : 16/11/2023
- Horaires : 21h00 - 23h00
- Lieu : Maison des Associations 6 cours des Alliés Rennes
- Tarif plein : 30 €