Rennes (23/05/2025 - 24/05/2025)
Stage CCPO – Clinique du cas en psychanalyse

CLINIQUE DU CAS EN PSYCHANALYSE
Collège de Clinique Psychanalytique de l’Ouest
STAGE – Rennes, 23 et 24 mai 2025

 

ARGUMENT

Une clinique désigne un savoir transmissible, acquis de l’expérience d’une pratique spécifique.

Loin de s’en tenir à la description phénoménologique des cas, ou au rappel des évènements biographiques pour transmettre la clinique psychanalytique, Lacan a eu recours à l’écriture topologique. Après avoir mis en évidence que les faits subjectifs sont ordonnés par la structure linguistique, l’écriture topologique lui permet en effet de dégager la logique de la structure du sujet. Il le rappelle en 1972, dans Encore, en disant : « […] je crois démontrer la stricte équivalence de topologie et structure ». Puis, en 1977 il avance : « Mes nœuds me servent comme ce que j’ai trouvé de plus près de la structure ». Ce que Lacan appelle la structure ce sont les invariants de la clinique, soit ce qui est commun à tout être parlant. Ne pas tenir compte de la structure c’est tomber dans des récits biographiques, plus proches du roman que de la clinique. C’est pourquoi Colette Soler avance avec raison qu’il n’y a de clinique digne de ce nom que structurale .

On pourrait nous retorquer qu’il y a quelque chose de paradoxale à soutenir l’intérêt de l’universalité de la structure, alors que la cure analytique s’intéresse à ce que le sujet à de plus singulier. Mais c’est un faux paradoxe, car si ce que le sujet a de plus singulier c’est son mode de jouissance, celle-ci est soumise à la loi structurale du langage, qui elle est universelle.

En 1977 Lacan dit aussi : « la clinique c’est le réel en tant qu’il est impossible à supporter ». C’est pour quoi on le refoule. Le problème c’est que tant qu’on ne le reconnait pas, il se manifeste par des symptômes, par de l’inhibition ou de l’angoisse.

Le but de ce stage est d’interroger le trajet analytique parcouru par un sujet qui, au départ, est confronté à un impossible à supporter et qui, à la fin, sait y faire avec ce qu’il a de plus réel, soit la jouissance de son symptôme. Ce savoir y faire, qui relève de l’éthique, nécessite que le sujet se reconnaisse dans cette jouissance qui l’identifie, puisqu’elle est ce qu’il a de plus singulier. Mais cela nécessite aussi qu’il assume l’incomplétude structurale due au langage, soit la castration symbolique qui, elle, est universelle. Ce stage nous permettra donc, entre autres, de mettre en évidence comment la clinique analytique témoigne de l’articulation entre le singulier et l’universel.

Rosa Guitart-Pont
Roger Mérian

J. Lacan, Le Séminaire, livre XX Encore, 1972-1973, p. 14.
J. Lacan, « Propos sur l’hystérie », Quelques pages avant, dans ce même texte, Lacan avait dit : « Je ne poursuis cette notion de structure que dans l’espoir d’échapper à l’escroquerie ».
Colette Soler, Avènements du réel, Ed, du champ lacanien, 2016, p. 127.
J. Lacan, « Ouverture de la section clinique », dans Ornicar n° 9, 1977.

RESPONSABLES

Rosa Guitart-Pont – r.guitart@wanadoo.fr
Roger Mérian – roger.merian@wanadoo.fr

PROGRAMME

Vendredi 23 mai

9.00 Accueil
9.30 – 10.15 Rosa Guitart-Pont (Rennes) : Le singulier et l’universel du cas en psychanalyse
10.15 – 10.45 Discussion
10.45 – 11.15 Pause-café
10.15 – 12.00 Emmanuel Caraës (Saint-Brieuc) : Entretiens préliminaires et direction de la cure
12.00 – 12.30 Discussion

14.30 – 15.15 Luis Izcovich (Paris) : Le cas, paradigme et exception
15.15 – 15.45 Discussion
15.45 – 16.15 Pause
16.15 – 17.00 Agnès Metton (Paris) : C’est le cas de le dire
17.00 – 17.30 Discussion

Samedi 24 mai

9.00 Accueil
9.30 – 10.15 Sidi Askofaré (Toulouse) : Du « cas » en psychanalyse : entre structure du sujet, direction de la cure et singularité de jouissance
10.15 – 10.45 Discussion
10.45 – 11.15 Pause-café
11.15 – 12.00 Nicole Bousseyroux (Toulouse) : Clinique de la maladie de la mentalité. Le cas Brigitte
12.00 – 12.30 Discussion

14.30 – 15.15 Jean-Michel Valtat (Tours) : Le typique, le particulier et le singulier
15.15 – 15.45 Discussion
15.45 – 16.15 Pause
16.15 – 17.00 Michel Bousseyroux (Toulouse) : Clinique de la différence exquise. Le cas Philippe
17.00 – 17.30 Discussion
17.30 – 18.00 Roger Mérian (Rennes) : Pour conclure, clinique du cas sous transfert

INTERVENANTS

Sidi Askofaré : Psychanalyste à Toulouse – Docteur d’État ès Lettres et Sciences humaines – Membre de l’EPFCL et enseignant au Collège de clinique psychanalytique du Sud-Ouest.

Michel Bousseyroux : Psychanalyste à Toulouse – Psychiatre – Membre de l’EPFCL et enseignant au Collège de clinique psychanalytique du Sud-Ouest.

Nicole Bousseyroux : Psychanalyste à Toulouse – Membre de l’EPFCL et enseignante au Collège de clinique psychanalytique du Sud-Ouest.

Emmanuel Caraës : Psychanalyste à Saint-Brieuc – Membre de l’EPFCL et enseignant au Collège de clinique psychanalytique de l’Ouest.

Rosa Guitart-Pont : Psychanalyste à Rennes – Membre de l’EPFCL et enseignante au Collège de clinique psychanalytique de l’Ouest.

Luis Izcovich : Psychanalyste à Paris – Psychiatre – Membre de l’EPFCL, enseignant au Collège de clinique psychanalytique de Paris et au Collège de clinique psychanalytique de Lyon.

Roger Mérian : Psychanalyste à Rennes – Membre de l’EPFCL et enseignant au Collège de clinique psychanalytique de l’Ouest.

Agnès Metton : Psychanalyste à Paris – Psychiatre, médecin chef de service à l’hôpital Érasme – Membre de l’EPFCL et enseignante au Collège de clinique psychanalytique de Paris.

Jean-Michel Valtat : Psychanalyste à Tours – Psychiatre – Membre de l’EPFCL et enseignant au Collège de clinique psychanalytique de Loire.

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  • Date(s) : 23/05/2025 - 24/05/2025
  • Horaires : 9h00 - 17h30
  • Lieu : Maison des Associations 6 cours des Alliés Rennes