Stage CCPO – Clinique psychanalytique avec les tout-petits. Structuration du désir et aléas

Clinique psychanalytique avec les tout-petits.

Structuration du désir et aléas

Argument

« Une structure est constituante de la praxis qu’on appelle la psychanalyse ».

C’est avec ces mots que Jacques Lacan débute le texte « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l’inconscient freudien » datant de 1960, et dans lequel il présente le graphe, du désir, dont il précise l’avoir élaboré « sur la structure du mot d’esprit ».

« Clinique psychanalytique avec les tout petits » car il ne s’agit pas de prétendre à une spécialité, même si nous tentons dans ce stage d’approcher les prémices et les défilés de la constitution du désir dans la concomitance de l’avènement du sujet dans le réel, faisant d’un petit être un être parlant. Avant de parler ce petit être a condition d’être parlé, dans le meilleur et le plus commun des cas.

Mais pour certains, les aléas de leur constitution comme être de désir peuvent les laisser en deçà de cet avènement ou infléchir de façon durable le passage décrit par Lacan du registre du besoin et de la demande au désir. Si le « désir de l’homme est le désir de l’Autre », de quel Autre ce petit sujet en devenir attend-il « un oracle » ?

Nombre cliniciens et psychanalystes se sont confrontés dans leur clinique à ce temps que Lacan dans son graphe logifie et localise dans ce qu’il appelle « quadrature » dans laquelle il redéfinit la pulsion comme « trésor des signifiants ».

Nous pouvons rappeler les apports de M. Klein, F. Tustin, F. Dolto, et aussi M. Mannoni, R.Lefort, J. Aubry, J. Levy…

Notre propos est donc de nous rapprocher, de tenter d’appréhender dans sa variété symptomatique le ressort de la « mise au monde du désir », je propose de le nommer ainsi, dans une contemporanéité faite d’interventions qui se veulent correctives, orthopédiques, dans les multiples offres de soins. S’il y a nécessité vitale dans certains cas, si certaines atteintes de l’organisme appellent des manœuvres dans le réel du corps, ou d’autres conjonctures, si certains enfants n’ont pas pu rencontrer l’inconnue du désir dans l’Autre, comment situer l’incidence de ce que C. Soler nomme, après S. Freud, dans son cours de 2023 « traces mémorielles » ?

Et enfin comment répondre, pour qui consentirait à se laisser convoquer par ces symptômes, parlants, surtout avec ces petits qui ne parlent pas, pas encore ?

Marie-Hélène Cariguel

Programme

Jeudi 11 janvier

9h00-9h30 Accueil

9h30 • Marie-Hélène Cariguel – Introduction

9h45-11h00 • Emmanuel Caraës – Frayages

11h15-12h30 • Ramon Miralpeix – Devenir sujet…n’est pas garanti

14h30-15h45 • Christophe Fauré – La mère et la toute-puissance

15h45-17h00 • Marie-Hélène Cariguel – A Lea

18h45-21h00 • Projection-débat – « Grandir à petits pas »
Film de Jean Michel Carré sur la Maison verte

Vendredi 12 janvier

9h30-10h45 • Claudine Beaussier – Naître, n’être

11h-12h15 • Patricia Zarowsky – L’enfant et le réel

14h30-15h45 • Jacques Tréhot – Je me suis fait tout petit

15h45-17h00 • Laisses de stage – Avec les intervenants

Responsables du stage

Marie-Hélène Cariguel, Jacques Tréhot & Emmanuel Caraës

Intervenants

Claudine Beaussier – Psychanalyste à Bordeaux, Membre de l’EPFCL
Emmanuel Caraës – Psychologue clinicien, Membre des FCL, enseignant au CCPO
Marie-Hélène Cariguel – Psychanalyste à Rennes, Avranches, Fougères, Membre de l’EPFCL, enseignante au CCPO
Christophe Fauré – Psychologue clinicien à Toulouse, Membre des FCL
Ramon Miralpeix – Psychanalyste à Barcelone, Membre de l’EPFCL-FPB, enseignant des FCL à ACCEP
Jacques Tréhot – Psychanalyste à Rennes, Membre de l’EPFCL, enseignant au CCPO
Patricia Zarowsky – Psychanalyste à Paris, Membre de l’EPFCL