Intervention prononcée dans le cadre du Séminaire collectif « Lacan et la jeunesse », organisé par les membres de l’EPFCL – pôle Ouest à Rennes le 15 décembre 2016.
Dans le Faust de Goethe on trouve cette expression : « Sans la verdeur de l’expérience, la théorie serait bien grise »(1). Dans cette tragédie, Goethe pose la question obsédante du salut de l’âme. Faust, dans son pacte pour une éternelle jeunesse, écrit une parabole de l’Humanité souffrante, tiraillée -disons divisée- entre pensée et action. La verdeur, c’est aussi l’énergie de la jeunesse. Je pars ainsi de cette phrase de Lacan dans l’argument de nos soirées : « Je suis très heureux de voir un très grand nombre de figures jeunes puisque (…) c’est dans (…) ces figures que je mets mon espoir ». L’espoir n’étant pas une catégorie lacanienne et rare dans les interventions de Lacan, pourquoi mettre alors l’espoir dans la jeunesse ?
Pour introduire cette soirée, il me semble utile de dire quelques mots du climat sociopolitique qui régnait à l’époque où Lacan est intervenu à Vincennes avec ses deux Impromptus.
La guerre d’Algérie affichait ses derniers soubresauts. La guerre du Vietnam faisait rage.(2) Aux Etats-Unis comme en Europe, des manifestations de protestation étaient organisées contre cette guerre. C’est dans ce contexte qu’une grève eu lieu à l’université de Nanterre à l’initiative de Daniel Cohn-Bendit, qui a été baptisées « Mouvement du 22 mars ». Ça a été le début d’une agitation universitaire dont les motifs étaient multiples et parfois prosaïques. À Nanterre par exemple, des étudiants manifestaient pour avoir accès le soir – sans risque d’expulsion – aux Citées universitaires des filles, qui leur étaient interdites, (ce sont les citées U qui étaient interdites !), il n’y avait pas de mixité dans les Cités U à l’époque. Le Mouvement du 22 mars aboutit, le 10 mai 1968 aux barricades dans Paris. Le 13 mai, les syndicats lancent un appel à la grève générale. Il y aura plus d’un million de manifestants à Paris et le 15 mai 2 500 étudiants occupent le théâtre de l’Odéon avec l’accord de Jean Louis Barrault et de Madeleine Renaud. Le 19 mai à la télévision, De Gaulle fait cette célèbre déclaration : « La réforme, oui, la chienlit, non. » Notons que la chienlit avant de devenir un terme péjoratif, désignait chez Rabelais un personnage typique du Carnaval de Paris.
De Gaulle n’étant pas rabelaisien, du 20 au 30 mai, la chienlit se réveille, et on dénombre 10 à 12 millions de grévistes. La France est à l’arrêt, plus rien ne fonctionne, ni universités, ni écoles, usines, trains, stations d’essence, commerces, etc. Le slogan « CRS=SS » est alors crié comme un retour du refoulé des années 40 qui ne se sait pas encore. Le 29, De Gaulle disparaît pour rencontrer à Baden-Baden le général Massu auquel il déclare : « Tout est foutu. » Massu lui remonte le moral. Début juin les partisans du Général organisent une manifestation monstre sur les Champs-Élysées, et les élections de juin se soldent par un véritable raz-de-marée gaulliste. Edgar Faure sera le ministre de l’Éducation nationale. Il crée alors une dizaine d’universités dispersées dans toute la région parisienne, hors de Paris, considérant que le mythique quartier latin avait eu une fâcheuse influence sur les événements. C’est le moment de la création de Vincennes (Paris VIII qui sera transféré en 1980 à Saint Denis), qui disposera d’un statut particulier puisque le Bac n’était pas exigible pour l’inscription à l’Université.
Vincennes : accueil de la psychanalyse
C’est dans ce contexte qu’est créé le Département de Psychanalyse du Centre Expérimental de Vincennes. Michel Foucault, désigné par Edgar Faure comme responsable du département de Philosophie, avait insisté auprès de Lacan pour qu’il prenne la responsabilité du département de Psychanalyse, ce qu’il refusa. Lacan demande alors à Serge Leclaire de devenir le directeur du premier Département de Psychanalyse en France. Serge Leclaire accepte. Cette direction fut loin d’être un succès (comme on peut le lire dans le compte-rendu par Bernard Mérigot de la réunion critique du Département du 4 juin 69)(3).
Lacan s’en plaint publiquement dans le séminaire, sans nommer S. Leclaire. « Il est assez curieux, dit-il, qu’à partir simplement du moment où quelques pavés se mettent à voler, pendant au moins un moment tout le monde ait le sentiment que toute la société pourrait s’en trouver intéressée de la façon la plus directe dans son confort quotidien et dans son avenir. On a même vu les psychanalystes s’interroger sur l’avenir du métier. À mes yeux, ils ont eu tort de s’interroger publiquement. Ils auraient mieux fait de garder ça pour eux, (…). Enfin on ne peut pas dire que la cote de la psychanalyse a monté !(4) »
La déception de Lacan fut assez importante pour que S. Leclaire démissionne. Une direction collégiale, la deuxième, lui succède au Département de Psychanalyse de 1971 à 1974, comprenant : J. Clavreul, C. Conté, C. Dumézil, M. Montrelay et R. Tostain. Ce Collège sera ensuite remplacé par un troisième directoire en octobre 1974 par : J. Lacan, J. Clavreul, Ch. Melman et J.-A. Miller. Les enseignants devaient alors fournir un projet d’enseignement qui était soumis à Lacan. C’est à cette date que sortira le premier numéro de la Revue Ornicar ? dirigée par J. A. Miller, et il prendra plus tard la direction du Département.
Invité par Michel Foucault, au département de Philosophie, Lacan y tiendra avec les étudiants un débat souvent qualifié d’agité et de houleux, suffisamment en tous cas, pour que, sur les quatre rencontres initialement prévues, deux soient annulées. Dès la première rencontre, il y est plus particulièrement question de ce qui préoccupe les étudiants, et notamment de la validation de leur parcours universitaire, par le biais des diplômes et des unités de valeur. « Le psychanalyste est il révolutionnaire » ? demande un étudiant. « Ne vous faites pas l’esclave, répond Lacan, d’une idéologie révolutionnaire acéphale, dont l’histoire a toujours montré qu’elle était confisquée au profit exclusif de quelques uns censés incarner l’aspiration du Peuple. »
À la lecture des impromptus, on peut s’apercevoir que la cacophonie n’est qu’apparente, et que nous avons affaire à un authentique dialogue, un échange entre les deux faces du Savoir, d’un côté le savoir de la jouissance, que Lacan aura beau jeu de leur renvoyer : « Le régime vous montre et dit regardez les jouir » et de l’autre le savoir analytique qui montre à quel point le discours de Lacan est reçu, malgré les apparences. Revenu à son auditoire habituel, il déclarera à son séminaire du mercredi 10 décembre 1969 : « On a pu croire que ce qui se passait (à Vincennes) n’était pas de mon goût »(5), « Assez de faux messie révolutionnaire », dit-il, il y a « des événements historiques qui ne se jugent qu’en termes de symptôme ». Et plus loin, « Pour l’instant, ce à quoi ils ont affaire, c’est ceci que démontre Freud (…) ce que produit la masse, c’est l’idéalisation, l’idéalisation imaginaire. Elle reproduit très exactement le resurgissement du discours du Maître. »(6)
Pourquoi rappeler cette histoire ?
Dans les années 70 ce mouvement de contestation correspond aussi à une révolte de la jeunesse des 30 glorieuses qui n’a pas connu de guerre et qui n’aspire pas à suivre le chemin du confort de leurs parents. Pour une partie de la jeunesse qui s’est enthousiasmée pour les mouvements de contestation issus de mai 68, l’engagement gauchiste paraissait une sorte d’idéal romantique qui faisait rêver. Pour d’autres, ces années de révolte ont pu les conduire vers un extrémisme destructeur : on se souvient des Brigades Rouges en Italie ou de la Bande à Baader en Allemagne.
Mai 68 était aussi un élément déclencheur à la création de nombreux mouvements politisés : Outre le mouvement du 22 mars, il y avait les Trotskistes (de la LCR avec Alain Krivine) ; les féministes (autour d’Antoinette Fouques qui créera « Les Editions des femmes ») ; les Anarchistes, lecteurs du Monde Libertaire et de Proudhon pour qui « l’Anarchie n’est pas le désordre, mais l’ordre moins le pouvoir.(7) » Pouvoir à entendre ici dans son étymologie latine potis sum, « Je suis maître de… », mais c’était faire fi des pouvoirs de la parole et du Discours de l’inconscient qui s’écrit comme le Discours du Maître ; les situationnistes autour de Guy Debors et de Raoul Vaneigem, avec son fameux livre de chevet, le « Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations »(8) et les maoïstes (de la Gauche Prolétarienne) toujours dogmatiques. Ces groupes étaient politiquement tous plus à gauche que le Parti Communiste Français, encore stalinien à l’époque.
Retour du refoulé de l’Histoire
Les mouvements de mai 68 s’inspiraient, sans doute différemment, de la thèse de Marx : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il faut maintenant le changer »(9). Pour la jeunesse, cet idéal révolutionnaire était donc sœur de l’espérance. Les révoltés des années 60-70, ont donc découvert (dans la particularité de leurs groupes d’appartenance) l’histoire des défaites de 1915 et de 1940 en Europe. Ces défaites, à travers les récits tronqués de leurs pères et grands-parents, redevenaient actuelles et retentissaient puissamment dans le présent, comme un retour du refoulé. Il y eu donc un âge pendant lequel se lancer à l’assaut d’un idéal apparaissait comme la meilleure façon de porter le deuil des génocides de l’Histoire de la première moitié du XXème siècle.
Comme le montre superbement Georges Didi-Huberman dans son dernier livre l’Œil de l’histoire, « la dialectique du processus révolutionnaire transforme le peuple en larmes en peuples en armes. Il n’y a pas de conflit entre le pathos des larmes et le logos du discours politique. Les révolutions apparaissent aujourd’hui comme un archaïsme du XIXème et du XXème, une époque de feu et de sang dont le seul leg est le deuil des victimes des génocides.(10) » C’est ce qu’Hannah Arendt appelait dès 1944 « l’histoire cachée », en définissant de paria les héritiers de cette histoire, « parias, irréductibles à tout conformisme religieux ou politique et insoumis aussi bien à la synagogue qu’au pouvoir établi »(11). Freud, nous le savons, avait déjà dénoncé l’illusion de la politique, comme celle de la religion.
Cependant, ces moments où tout semblait possible lorsqu’on éprouvait le plaisir d’agir ensemble et de s’épanouir dans l’action collective, lorsqu’on avait l’impression de donner un sens à l’Histoire, à son histoire, projetant l’image d’un futur libéré du poids du passé, trouvaient leurs limites. À chercher « l’histoire cachée », à récuser l’organisation de la famille œdipienne traditionnelle, à contester le savoir des Maîtres, c’était en même temps faire l’impasse sur le savoir de l’inconscient. Savoir insu, mais ancré dans les restes d’une transmission boiteuse ! Une-bévue. Ce sera le symptôme, grain de sable singulier ancré dans l’idéal porté par la jeunesse, qui sera pour certains l’occasion d’un réveil et du choix de la psychanalyse.
Dans le sillage du féminisme renaissant, qui voulait aussi dire la révolution sexuelle, la fin de l’aliénation des corps et l’assouvissement des désirs réprimés, ces années ne signifiaient pas seulement un changement radical de société mais aussi l’invention de nouvelles formes de vie. Par exemple, la revue Sex-Pol – Sexualité et Politique, de référence reichienne a contribué à faire connaitre la Bioénergie sur le modèle de l’hédonisme californien de Palo Alto(12). Quant à la formule prononcée par Lacan : « Il n’y a pas de rapport sexuel », elle avait le succès que l’on peut imaginer.
Autrement dit, le passé et le futur interagissaient par un lien symbolique. Aujourd’hui, me semble-t-il, il n’y a plus ce que G. Agamben appelle « d’horizon d’attente »(13). L’utopie semble devenue une catégorie du passé. A-t-elle déserté le présent ? L’idée d’un autre modèle de société, voire de civilisation (les utopies visaient le Bien pour tous), s’appuie sur d’autres paramètres aujourd’hui.
Les souvenirs de le Shoah auront joué un rôle déterminant dans les engagements anticoloniaux d’intellectuels tel que Jean-Paul Sartre par exemple – un des fondateur du journal Libération après la Cause du Peuple – qui inscrivait son combat dans le sillage de la lutte antifasciste des années 30-40. Ainsi, dans ces années 70, la mémoire trop vive des génocides ne servait pas – comme aujourd’hui – à commémorer les victimes du passé mais, à combattre les injustices du présent. Après les années 70, « la disparition des luttes, écrit J. Dérida, a laissé la place aux anniversaires des génocides, c’est à dire qu’au combat anticolonial, s’est substitué le deuil des victimes dans le discours dominant du ‘devoir de mémoire’ »(14). En outre, Mai 68, fut aussi interprété sous l’angle d’un grand Carnaval où « sous les pavés, la plage », le « jouir sans entrave » venait comme réponse à une jeunesse – la chienlit toujours – qui avait fait basculer le gaullisme vers le libéralisme.
Jacques Adam souligne dans un très beau texte du numéro 18 de la revue Champ Lacanien que « la liberté de jouir, n’efface pas les contraintes du langage et l’irréductible discorde sexuelle de l’être parlant.(15)» Et il reprend ces propos de Lacan de juillet 1980, lors de la dissolution de l’EFP : « La réaction de masse du groupe, Freud l’avait prédite : c’est de trouver refuge dans un idéal, l’idéal de l’infaillible. L’idéal une fois installé, tout est bien, on échange des courbettes »(16). Idéal politique, idéal social, idéal familial, voire idéal analytique avec un maître, un idéal infaillible reste toujours possible aujourd’hui !…
Le symptôme comme réponse du réel
Reste peut-être alors pour notre présent ce que Daniel Bensaïd, théoricien du gauchisme, appelle « un effet transformateur de la perte »(17). Comment ? La réponse sans doute n’est pas collective, mais elle est dans notre Champ à la mesure de la singularité du symptôme de chacun. Le symptôme qui « institut l’ordre dont s’avère notre politique (…) à savoir, précise Lacan dans l’Etourdit, ce qui lie les hommes entre eux et ce qui les oppose ».
Mais, pas n’importe quel symptôme, il s’agit d’un symptôme spécifique, le symptôme analytique, c’est à dire celui qui deviendra analysable jusqu’à son épure. Comment faire ? Lacan déplie une réponse dans le deuxième Impromptu, de juin 70 : « La chose que vous pouvez avoir à faire, c’est de serrer au plus près l’impossibilité. C’est en cela que tel ou tel (…) peut accomplir ce qui mérite vraiment le titre de révolution quant au discours du Maître. (…) Je veux dire que, anar ou pas, c’est d’être ana sans r qu’il vaudrait mieux pour vous, autrement dit d’être analystes, d’être en position d’interroger ce qu’il en est de la culture en position maîtresse. Vous n’avez pas à perdre votre temps pendant que vous êtes ici, au Centre expérimental, ou ailleurs. Vous avez, non pas à produire de la culture, vous avez à chercher un cran plus bas, (…) l’impossible du réel.(18) »
Il arrive alors parfois que le wo es war, de l’Histoire, ne noue avec celui de la petite histoire de chacun lorsque le ich du soll ich werden(19) se fait entendre par delà le refoulement de cicatrices mal refermées. Une question se pose alors : Ne trouvez-vous pas, comme moi, paradoxale, l’espérance attendue de la jeunesse, quand viser le réel jusque dans ses retranchements, n’est pas ce qu’il y a de plus réjouissant ?
Ce qui semble donc ne pas tomber sous le coup de l’oubli, (du refoulement) c’est bien ce « savoir sur la structure » – dont parle Lacan dans la Proposition de 67 –, là où une place vide se creuse. C’est pourquoi, je crois que dans la psychanalyse, ce n’est pas le passé qui éclaire le présent mais bien l’inverse, le présent qui éclaire le passé… pour ce qu’il aura été. Le poète Thomas S. Eliot le dit joliment : « Nous ne cesserons pas notre exploration et le terme de notre quête sera d’arriver là où nous étions partis, et tout au bout de la quête nous verrons le point de départ comme pour la première fois ».(20)
(1) GOETHE J. W., Faust, La Bibliothèque Gallimard, Paris, 2002, p. 46.
(2) Je me réfère ici aux livres de Hervé Hamon & Patrick Rotman, Génération, Tome 1 Les années de rêve & Tome 2 Les années de poudre, Seuil, Paris, 1988, à celui de Enzo Traverso, Mélancolie de gauche – Une force cachée, Ed. La Découverte, Paris, 2016 et à celui de Virginie Linhart, Le jour où mon père s’est tu, Seuil, Paris, 2008.
(3) MÉRIGOT B., Site internet : http://www.savigny-avenir.fr/wp-content/uploads/2014/08/RC-Psy-CUEV-1969-06-04.jpg
(4) LACAN J., « Conférence du mercredi 19 juin 1968 », Bulletin de l’Association freudienne n° 35 page 3 à 9, Novembre 1985.
(5) LACAN J., Impromptu n°1, Conférence prononcée à l’Université de Vincennes le 3 décembre 1969, in Le Magazine Littéraire Spécial Lacan n° 121 de Février 1977.
(6) LACAN J., Impromptu n°2, Seconde conférence publique de Jacques Lacan à l’Université de Vincennes prononcée le 3 juin 1970, transcrite dans « Jacques Lacan, L’envers de la psychanalyse », Éditions de l’association lacanienne internationale, Paris, 2006, p. 215-225
(7) PROUDHON P. J., Les Confessions d’un révolutionnaire pour servir à l’histoire de la Révolution, Garnier, Paris, 1851, p. 82.
(8) VANEIGEM R., Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, Gallimard, Collection Blanche, Paris, 1967, où nous lisons ce fameux slogan des années 60-70 : « N’attends rien, désire tout ».
(9) MARX K., Philosophie, Paris, « Folio », Gallimard, 1994, p. 235.
(10) DIDI-HUBERMAN G., L’Œil de l’histoire, Tome 6 : « Peuples en larmes, peuples en armes », Minuit, Paris, 2016.
(11) ARENDT H., La Tradition cachée. Le juif comme paria, Paris, Christian Bourgois, 1987.
(12) On trouvera notamment la référence relative à la revue Sex-Pol sur le site : http://revuecharles.fr/sexpol-la-revue-sexe-et-politique/
(13) AGAMBEN G., La République, Stock, Paris, 2013, p. 129.
(14) DÉRIDA J., Spectres de Marx, Paris, Galilée, 1993, p. 166.
(15) ADAM J., « Notre politique à nous… », in Champ Lacanien – Revue de Psychanalyse, Publication de l’EPFCL, n°18, Novembre 2016, p. 136.
(16) ADAM J., « Notre politique à nous… », in Champ Lacanien – Revue de Psychanalyse, Publication de l’EPFCL, n°18, Novembre 2016, p. 138.
(17) BENSAÏD N., Marx, Mode d’emploi, Paris, Ed. La Découverte, 2009, p. 76.
(18) LACAN J., Impromptu n°2, Seconde conférence publique de Jacques Lacan à l’Université de Vincennes prononcée le 3 juin 1970, transcrite dans « Jacques Lacan, L’envers de la psychanalyse », Éditions de l’association lacanienne internationale, Paris, 2006, p. 215-225.
(19) Wo es war, soll ich werden, est la formule de l’impératif éthique freudien, que Lacan s’emploiera à traduire au plus juste au cours de son enseignement. Je retiens cette traduction : Là où « ça » était, (le) Je doit advenir.
(20) ELIOT T. S., Le Monde en poussière, Ed. J.C. Lattès, Paris, 2002, p. 37.