« Conter fleurette », voilà un énoncé de l’amour ! Un énoncé qui, certes, émerge d’un autre temps, mais par lequel se tisse toute la singularité de notre propos. Si « conter fleurette » est séduire quelqu’un, l’Académie française spécifiant même qu’il s’agit de convaincre une femme, à son origine « conter fleurette » désignait le fait de raconter des balivernes, de tenir des propos sans vérité. Ce qui conjoint au fait que l’amour, assurément, on ne peut pas en parler, sauf à s’y duper.
Entretien audio avec Michel David
Entretien réalisé avec Michel David, psychanalyste et écrivain, autour de son dernier ouvrage Tombeau de Jacques Lacan.
L’analyste meneur du jeu ?
Ce texte a été prononcé dans le cadre du séminaire collectif de psychanalyse « À quoi tu joues ? » organisé par le Pôle 9 Ouest.
Cette année nous posons la question « À quoi tu joues ? », nous avons pu entendre comment à cette question la réponse s’est articulée à l’endroit du jeu chez l’enfant, de l’enjeu, du hors jeu, du semblant, du risque, mais aussi au niveau de la jouissance avec un « À quoi jou(e)is tu ? […]
Le joueur de bulles de savon
Quel enfant n’a pas été un jour fasciné par le mystère de ces bulles de savon, lesquelles se forment, s’échappent, s’envolent, puis s’évanouissent ? Ou encore n’a pas tenté de saisir, dans cet « essaim de petites bulles jaillies vers les hauteurs », l’une d’elles avant qu’elle ne disparaisse ?
Du sujet, supposé, (au) savoir… sans sujet, jusqu’au…baffouille-à-je ?
« Sujet supposé savoir », c’est la formule que Lacan définit ainsi en 1967 dans sa proposition du 9 octobre: « pivot d’où s’articule tout ce qu’il en est du transfert ».
Les joueurs d’échecs
En quoi les névrosés sont-ils des joueurs d’échecs ?
Money, money, money
Cette intervention a été prononcée dans le cadre du séminaire collectif de psychanalyse du pôle 9 Ouest, sur le thème « Toujours plus », année 2019-2020, Ecole de psychanalyse des Forums du champ lacanien.
Des psychanalystes ont pour habitude d’avancer, au nom de Lacan, que le discours capitaliste produirait une jouissance illimitée, via les gadgets qu’il déverse sur le marché. […]
Tu restes avec nous ?
Je vous parlerai ce matin de l’expérience singulière qui fut la mienne au printemps dernier, lorsque le service de médecine dans lequel j’exerce au sein d’un centre hospitalier, a vu son secteur d’hospitalisation intégralement transformé en unité Covid durant 5 semaines. Davantage mobilisée dans ma pratique auprès de l’équipe médico-soignante pendant cette période, je tenterai de déplier comment être psychologue clinicienne dans ce service s’est décliné autrement dans cet intervalle de temps et les questions que cela a soulevé pour moi.
Habiter le vêtement
J’ai extrait mon titre d’une remarque que Lacan fit en Avril 1976 à l’occasion d’une présentation clinique. Commentant ce qu’une femme venait de lui confier concernant son rapport particulier au vêtement, il énonce ceci : « Elle n’a pas la moindre idée du corps qu’elle a à mettre dans cette robe. Il n’y a personne pour habiter le vêtement[1] ». La formule m’a arrêté en raison de son équivoque, le terme d’habit signifiant dans la langue française un vêtement, en même temps qu’il renvoie à la dimension de l’habitacle. Plus précisément, l’étymologie du terme d’habit reconduit au latin habitus, qui signifie manière d’être.