Faut le temps

Au thème de l’urgence, je proposerai d’articuler une formulation de Lacan qui pourrait lui apparaître contraire : « Faut le temps ». Plus précisément : « Faut le temps de se faire à être[1] », ainsi qu’il l’écrit dans Radiophonie.

Des présentations cliniques au sein d’un service hospitalier. Des effets à repérer ?

Je me suis tout d’abord questionné sur la façon dont j’allais traiter cette question, du problème posé que sont les effets supposés d’une présentation clinique. Parce que ça n’est pas certain qu’il y en ai des effets. De garantie, il n’en existe jamais. […]

Urgence et hâte

Intervention prononcée lors du séminaire des enseignants du CCPO, le 12 décembre 2020.
 
Défaillance
L’urgence subjective n’est pas en soi une urgence analytique. Elle traduit un moment de vacillation qui ne presse pas forcément le sujet chez l’analyste. Il peut frapper à la porte du médecin ou de divers psychothérapeutes, ce n’est pas l’offre du marché qui manque. […]

Le désir, entre tragique et sacrifice

Deux ans après son Séminaire Le désir et son interprétation, dans lequel Lacan nous dit que « le désir, c’est son interprétation », et un an après son Séminaire L’Éthique de la psychanalyse, spécialement centré sur la question du désir, notamment articulé à la figure héroïque d’Antigone, Lacan, dans le Séminaire Le transfert, tire le fil du désir sur son versant tragique, autre pôle que son versant satisfaction.

Le tragi-comique du désir

Freud et Lacan se sont souvent référés à des figures littéraires pour rendre compte de ce qui se joue dans la psychanalyse, à commencer par l’Œdipe de Sophocle. La raison en est que, comme le souligne Lacan, c’est sur le plan de l’inconscient qu’une œuvre nous touche[1]. Ce qui suppose que le récit littéraire a la même structure de fiction que l’inconscient.

Le désir obsessionnel comme impossible : All pain, no gain

Le désir est « l’essence de l’homme », c’est ainsi que Lacan ouvre son séminaire VI de 1958-1959. Prélevant cette phrase dans l’Éthique de Spinoza, Lacan nous fait entendre que ce qui fait l’essence de l’homme en fait aussi sa béance. De cette « essence » insaisissable, le névrosé, qu’il soit obsessionnel ou bien hystérique, ne cesse pas de ne pas se satisfaire.