A l’école du stand-up – Entretien avec Shirley Souagnon

Cet entretien s’est déroulé à Paris au Barbès Comedy Club, créé par l’humoriste Shirley Souagnon, et ouvert en octobre 2019. Il a eu lieu le mardi 14 Juillet 2020, à la fin d’une journée de travail du Campus Comedy, lequel propose des stages de formation à de jeunes humoristes. Ceux-ci, présents à l’entretien, ont également accepté d’y intervenir. La transcription n’a pas pu être revue par Shirley Souagnon. Nous la remercions toutefois d’avoir donné son accord pour publication.

L’acting out (II) : qu’en faire ?

« Il faut bien le dire, d’ailleurs, l’acting out appelle l’interprétation, mais la question est bien de savoir si elle est possible. Je vous montrerai que oui, mais c’est en balance, dans la pratique comme dans la théorie analytique[1]. »
Si Lacan reste évasif sur ce point le 23 janvier 1963, c’est dans la suite de son séminaire qu’il nous montrera que oui. […]

L’acting out (I) : qu’est-ce que c’est ?

Lire me questionne et me fait répondre. Lire avec d’autres multiplie les questions, les réponses, et cause parfois le désir de répondre mieux, de répondre plus juste. C’est ce qui s’est passé avec ce texte de Lacan : Réponse au commentaire de Jean Hyppolite sur la Verneinung de Freud[1], que nous avions mis à la question, Alexandra Boissé, Cyril Vybiral, moi-même et quelques autres, à l’atelier de lecture « Interlignes ». […]

Faire une psychanalyse, pourquoi faire ?

Quand j’ai donné ce titre il y a plusieurs mois, j’étais influencée par un travail en cartel sur le thème de l’acte psychanalytique. Dans le séminaire du même nom, Lacan insiste : c’est le sujet analysant qui a une tâche à accomplir dans l’analyse. Ce séminaire, contemporain de la proposition sur la passe, fait écho à cet égard sur le fait qu’une psychanalyse ne commence que par la grâce du psychanalysant. D’ailleurs, l’expression « faire » une psychanalyse n’est jamais employée pour parler de l’analyste mais bien de l’analysant ! Encore faut-il qu’il y ait un analyste qui se prête à soutenir cette tâche et il y est pour quelque chose. C’est parce qu’il y a une conjonction entre la tâche analysante et l’acte analytique qu’on peut parler d’analyse.

Entretien du 11 Mai 2019 au Lieu Unique de Nantes, avec Pumpkin, rappeuse du duo de rap français Pumpkin & Vin’s Da Cuero

Entretien réalisé par Guillaume Landry et David Bernard
Retranscrit par Guillaume Landry et Pierre Guillon
 
David Bernard : Que pensez-vous de la culture Hip-Hop et de sa place dans le lien social ?
Pumpkin : Elle est rarement prise au sérieux. […]

Lacan aujourd’hui… Que nous enseignent encore ses présentations de malades à Sainte-Anne ?

Ces trois interventions furent prononcées le 7 novembre 2019 à Saint-Brieuc par Brigitte Bazin, Sandrine Lespagnol et Gwenaëlle Lesvenan dans le cadre des ateliers de clinique analytique sur le thème : « Lacan aujourd’hui… Que nous enseignent encore ses présentations de malades à Sainte-Anne ? », à propos de  la présentation de malade de Lacan du 13 février 1976.

Le « truc » analytique

Texte de la conférence donnée à Rennes le 7 mars 2020 dans le cadre du Collège de Clinique Psychanalytique de l’Ouest.
 
 
Je mettrai en exergue de mon propos, une question posée par Lacan en 1978, au 9ème Congrès de l’EFP sur La transmission, qui est celle-ci :
« Comment se fait-il que, par l’opération du signifiant, il y ait des gens qui guérissent ? […]

Opération symptôme (Politique du symptôme)

Texte de l’intervention au Collège de Clinique Psychanalytique de l’Ouest, à Rennes le 21 septembre 2019.
 
« Le symptôme institue l’ordre dont s’avère notre politique[1] »
L’empire de la science et l’extension politique de son discours ne cessent d’annoncer les progrès du progrès qui réduisent les symptômes du manque-à-être et de la douleur d’exister, à de simples signes de dérangement de l’ordre d’une civilisation – troubles- desorders, que le DSM énumère, et où le tout un chacun s’épingle volontiers. […]

Le transfert de Freud à Lacan : exemple de la jeune homosexuelle

Je vous propose de considérer le thème de cette année « l’efficace du transfert face aux symptômes » à partir du cas dit de la jeune homosexuelle que Freud présente dans son ouvrage Névrose, psychose et perversion[1]. Cet article de 1920 est publié sous le titre « Sur la psychogénèse d’un cas d’homosexualité féminine ». Nous verrons aussi la façon dont Lacan le reprend notamment dans Le Séminaire IV, La relation d’objet[2] .Nous commencerons par une présentation du cas de la jeune homosexuelle et retiendrons les éléments que Freud précise concernant l’expérience du transfert. Pour ensuite, s’intéresser à la façon dont Lacan reprend, et le cas, et l’interprétation freudienne pour situer le transfert dans ce qu’il développe alors des dimensions du réel, de l’imaginaire et du symbolique dans la relation du sujet à l’objet.