Excentricité du désir. Voilà un titre qui en première instance m’a laissée perplexe. Désir impossible, oui, désir insatisfait, oui, ou encore désir intranquille pourquoi pas, mais excentricité du désir ?
Rubrique
Excentricités du désir
Le désir, entre tragique et sacrifice
Deux ans après son Séminaire Le désir et son interprétation, dans lequel Lacan nous dit que « le désir, c’est son interprétation », et un an après son Séminaire L’Éthique de la psychanalyse, spécialement centré sur la question du désir, notamment articulé à la figure héroïque d’Antigone, Lacan, dans le Séminaire Le transfert, tire le fil du désir sur son versant tragique, autre pôle que son versant satisfaction.
Le tragi-comique du désir
Freud et Lacan se sont souvent référés à des figures littéraires pour rendre compte de ce qui se joue dans la psychanalyse, à commencer par l’Œdipe de Sophocle. La raison en est que, comme le souligne Lacan, c’est sur le plan de l’inconscient qu’une œuvre nous touche[1]. Ce qui suppose que le récit littéraire a la même structure de fiction que l’inconscient.
Pauline Dubuisson, une affaire du désir
Pauline Dubuisson est condamnée aux travaux forcés à perpétuité le 18 novembre 1953 pour le meurtre de son amant Félix Bailly. Il s’agit ici du procès à charge d’une jeune femme qui, peut-on lire alors dans les chroniques judicaires de l’époque, n’agit que par son « désir de faire le mal ».
Le désir obsessionnel comme impossible : All pain, no gain
Le désir est « l’essence de l’homme », c’est ainsi que Lacan ouvre son séminaire VI de 1958-1959. Prélevant cette phrase dans l’Éthique de Spinoza, Lacan nous fait entendre que ce qui fait l’essence de l’homme en fait aussi sa béance. De cette « essence » insaisissable, le névrosé, qu’il soit obsessionnel ou bien hystérique, ne cesse pas de ne pas se satisfaire.
Le désir, impossible : l’obsessionnel, le mur et l’architecte
Des personnes viennent nous trouver parce que ça ne marche plus ; parce qu’elles se donnent beaucoup de mal, beaucoup trop de mal pour se satisfaire[2]. Ce trop de mal sera pour Lacan la seule justification de notre intervention, puisque si on s’en mêle, c’est que nous avons l’idée qu’il y a des voies plus courtes.
Désir du théâtre – Entretien avec Sylvain Ottavy
A partir du travail réalisé au sein du séminaire collectif de psychanalyse de Rennes « Excentricités du désir », nous avons été à la rencontre de Sylvain Ottavy, comédien, metteur en scène et enseignant au conservatoire d’art dramatique et au théâtre de La Paillette à Rennes. Extérieures à cet univers du théâtre et à ses références, nous avons parcouru avec lui le chemin qui l’a amené à une rencontre pour lui décisive : celle avec son désir, désir du théâtre.